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Bail emphytéotique : définitions, droits et obligations

Bail emphytéotique : définition, durée, fiscalité, rédactions, faq

 

Le bail emphytéotique, contrat de location immobilière d’une durée exceptionnellement longue, confère au locataire un droit réel sur le bien loué. Son origine remonte au droit romain et féodal, offrant au bailleur la possibilité de valoriser son patrimoine sans le vendre, tandis que le preneur peut exploiter et modifier le bien à sa convenance. Cet article explore la définition juridique du bail emphytéotique, sa durée, sa fiscalité, sa rédaction, et répond aux questions fréquemment posées.

Définition juridique du bail emphytéotique

Selon l’article 451-1 du Code civil, le bail emphytéotique est un contrat octroyant à un tiers la pleine jouissance d’un immeuble, pour une durée de 18 à 99 ans, moyennant une redevance annuelle. Ses caractéristiques essentielles incluent le droit réel immobilier du preneur, la mise en valeur du bien, une redevance révisable, et sa transmission aux héritiers, sauf disposition contraire. Nous comparons également le bail emphytéotique à d’autres types de baux immobiliers.

Durée du bail emphytéotique

La durée du bail emphytéotique varie de 18 à 99 ans (article 451-2 du Code civil), impactant les droits et obligations des parties. Le bailleur ne peut reprendre le bien avant le terme, sauf en cas de résiliation pour faute du preneur ou de clause de reprise pour utilité publique. La restitution du bien au bailleur, les demandes de prolongation, et les clauses de rachat sont également discutées.

Fiscalité du bail 

Les règles fiscales diffèrent selon que le bailleur est public ou privé, et le preneur, personne physique ou morale. Les exonérations d’impôts sur les revenus fonciers pour les bailleurs publics, les obligations fiscales des bailleurs privés, et les implications pour les preneurs sont exposées en détail.

Rédaction du Bail 

La rédaction minutieuse du bail emphytéotique est indispensable en raison de sa longue durée et de ses implications juridiques. Recommandant l’intervention d’un professionnel du droit, nous listons les clauses essentielles à inclure, telles que l’identification des parties, la durée, le montant de la redevance, les droits et obligations, et les clauses relatives à la résolution du bail.

FAQ sur le Bail emphytéotique

  1. Quelle est la différence entre un bail emphytéotique et un bail à construction ?
    • Le bail emphytéotique confère au preneur un droit réel immobilier, lui permettant de disposer du bien, le modifier, le sous-louer, etc. En revanche, le bail à construction vise la construction d’un nouvel ouvrage sur le terrain du bailleur, avec restitution à ce dernier à la fin du bail.
  2. Quels sont les avantages et les inconvénients du bail emphytéotique pour le bailleur et pour le preneur ?
    • Le bailleur valorise son patrimoine sans le vendre, tandis que le preneur peut exploiter le bien. Cependant, le bailleur perd la jouissance du bien et le preneur assume des obligations à long terme.
  3. Quels sont les risques liés au bail emphytéotique ?
    • Les risques incluent la fluctuation de la valeur du bien, des obligations d’entretien, et des restrictions sur la cession du bail.
  4. Quelles sont les conditions pour conclure un bail emphytéotique sur un bien appartenant au domaine public ?
    • Généralement, cela nécessite une autorisation spécifique, des conditions définies par la collectivité publique propriétaire, et souvent une mise en concurrence.
  5. Quels sont les droits du preneur en cas de vente du bien par le bailleur à un tiers ?
    • Le preneur conserve son droit réel, mais le nouveau propriétaire doit respecter le bail emphytéotique en cours.
  6. Quels sont les effets du décès du bailleur ou du preneur sur le bail emphytéotique ?
    • En cas de décès, le bail emphytéotique est transmissible aux héritiers du preneur, mais le sort du bailleur dépend de la structure du bail.
  7. Quels sont les recours du bailleur ou du preneur en cas de manquement de l’autre partie à ses obligations ?
    • Les parties peuvent recourir aux tribunaux pour demander l’exécution forcée du contrat, des dommages et intérêts, voire la résiliation du bail en cas de manquement grave.

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